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Secteur 1DU - Out of Parano
5 février 2007

Work in progress.

Voila, n'hésitez pas à jeter un oeil dans le carnet de photos. Un petit aperçu de mes derniers travaux en dessin, un carnet au format A4 de recherches. C'est en relation avec certains textes que j'ai écris récemment, et cela aboutit à des travaux en plus grands format.

Je ne sais pas si vous allez avoir le courage de tout lire/regarder, quoi qu'il en soit si c'est le cas dites moi ce que vous en pensez ;)

neomini

architruc

Et pour les textes ^^


        La tête était engourdie par toute cette immense structure qui dépassait par l’arrière du crâne, développant des rhizomes denses et incisifs.

Penchée sur le coté, après la fin des bruits. Etendu dans les draps jaunes et tièdes. Les yeux ouverts sur un vide effroyable, une solitude qui se traîne, qui éclate dans le noir. Elle vous dépossède, vous dépouille, aspire par vos narines et vos oreilles. La bouche est restée fermée pour garder la langue humide.

C’est le petit renfoncement que forme cet espace. L’interstice qui se déploie et envahit tout d’abord les courants d’air, puis les replis des couvertures, le grain des murs.

Vibrant, et chuchotant de sa membrane, cette peau glissante et veinée en relief. Parfois imbriquée dans des morceaux de pierre lisse glacée. Par endroit vous pourriez racler et décrocher quelques particules à glisser sous vos dents pour en sentir la consistance précise.

Mais tout à présent rappelle l’organe à ses sens, cette impossible frontière, une main crispée sur la joue.

Voilà que les moellons cèdent, leur calcaire blanc pâle friable se repend sur le sol en fines miettes. Ce ne sont pas les murs qui se rapprochent, mais l’extérieur qui éclate. Les rues, les lampadaires blafards, les pilonnes électriques, toutes ces façades faites d’images.

Elles rampent. Elles rentrent…


J’ai rêvé de deux choses. J’étais l’agent d’une société qui me payait pour me rendre dans des zones sous développés afin de stériliser les populations pauvres en échange d’argent. Et d’un consortium de multinationales sous l’égide d’un gouvernement unitaire des pays industrialisés qui menait des actions militaires, une guerre de l’écologie, avec des morts et du sang, afin de détruire les installations polluantes des entreprises hors la loi.

J’ai les membres tordus, je me suis contorsionné dans ces draps trop lâches, en attendant que le réveil sonne une fois qu’il aura atteint son compte juste. Une fois que le signal s’est déclanché il me faut quelques instants d’une somnolence passive pour que je trouve la présence d’esprit qui me fera observer l’heure sur une valeur aléatoire.

Je me lève, nu, parcours l’appartement glacial, me dirige vers les toilettes, j’urine assis sur la cuvette la mine renfrognée. Dans la salle de bain je commence par me laver les mains, puis j’examine mon corps, j’ai toujours du mal à supporter toutes les petites écorchures, les peaux trop sèches ont souvent quelques problèmes de ce genre. Lorsque l’eau coule sur moi et que je me suis savonné, je reste un long moment, l’épaule gauche appuyée sur le carrelage de la paroi à sentir couler l’eau tiède sur moi.
Une fois sortit de la douche j’enlève les cheveux pris dans la grille qui barre la bouche d’écoulement puis je me lave à nouveau les mains.
Je me sèche consciencieusement en utilisant une serviette pour les cheveux, une pour le corps et une dernière pour les pieds.
J’ai
aussi rêvé qu’une jeune fille moche, habillée en beige voulait entrer dans mon appartement.


  La seconde d’après il n’y a plus rien. Tout ceci s’efface en un battement de cil. La tête pense que ces choses n’apparaissent que dans les désynchronisations. Le temps est une valeur vibrante, un rythme qui vit entre une dose d’exactitude et un décalage. La tête pense que les places que laissent le manque de correspondance entre les temps locaux permet un foisonnement chaotique. La tête pense que l’on ne devrait pas essayer d’unifier le temps. La tête pense que nous allons tous payer un prix élevé pour ce genre de quête absurde. La tête préfère la physique des quanta même si elle sait qu’au fond cette théorie éclatera bien un jour en sanglots.

   

   L’injection d’adrénaline tétanise ma tête et interrompt la plupart de mes pensées. Ca m’apprendra à ne regarder que sur la gauche lorsque je franchis un passage piéton. Le vélo est arrivé super vite et il a failli me percuter. Voilà, ça aurait pu être une voiture, un camion, mieux, un bus chargé d’une population mixte, des vieux, des lycéens et des immigrés.

Je remonte le col de ma veste, ajuste une nouvelle fois mes gants et je continue à marcher d’un pas décidé.

J’essaye de regarder rapidement les reflets lorsque je marche à coté d’une vitrine, je voudrais observer quelle allure je peux avoir, si ma coiffure est correcte, si mon dos est droit, mais je marche décidément trop vite.

Lorsque je regarde le sol je voudrais ne pas penser à toutes les lignes qui strient les différents matériaux qui le composent, je voudrais ne pas penser à ces gens qui ne réussissent pas à poser un pied sur ces lignes, je me laisse piéger par les routines que peut prendre ma tête lorsque je ne lui donne rien à ronger. Le matin je n’ai jamais rien de spécial.

   

N’entends elle pas le son crépiter ? Chaque affleurement, milligramme qui voit les contours de plus en plus nets. Elle sent son corps secoué par saccade avec le souffle du vent. Le hurlement, long et éraillé, celui d’un homme à qui l’on aurait tout arraché, semble venir du fond de la terre. Une gorge noire et nouée, et une surface de milliers de marches, chaque pas s’enfonce comme une pointe. Elle pourrait marcher des heures mais l’intensité de la tessiture vrombissante l’oblige à marquer quelques pauses pour retrouver ses esprits. La tête est sure de pouvoir s’enfoncer par delà ce ridicule pays. Contempler à nouveau l’horizon. La tête à perdu cet horizon, il à été remplacé par un infini, et elle, voit, l’atroce disparition des bordures.

    Hyènes, Folie, Art Martial. Voilà, les trois premières choses qui me viennent à l’esprit quand je regarde mon bureau. Il est noir, en métal, percé de trous sur chaque cotés et au milieu couvert par une peau en cuir. On y remarque une foule désordonnée d’objets de toutes tailles et utilités, des saletés, des toutes petites diodes transparentes, une pince crocodile, un vieux tube de célestene, quelques télécommandes, des feuilles sans doute très importantes, du courrier qui ne sera jamais ouvert, des objets démembrés.




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Commentaires
D
Le seul souci de ce texte pourrait etre l'influence assez palpable de Brett Easton-Ellis... Mais sinon, ça donne envie d'en savoir plus. A creuser donc.
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