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Secteur 1DU - Out of Parano

28 février 2007

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Votez pour votre bannière préférée dans les commentaires en notez le numéro de votre favorite (inutile de truander en votant plusieurs fois, j'ai les moyens de vérifier)... Vous avez jusqu'au mercredi 7 mars 2007, let's go!

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19 février 2007

Fausto Romitelli, Paolo Pachini - An Index of Metals (CYP5622)

romitelli2An Index of Metals n'est pas de ces oeuvres qui laissent indifférent ; à l'opposé, le vidéo-opéra-testament de Fausto Romitelli, mort d'un cancer quelques semaines après l'avoir achevé, est de celles que l'on rejette viscéralement ou que l'on tient pour un chef-d'oeuvre au sens le plus strict du terme. Car ce n'est pas non plus une oeuvre facile d'accès, si tant est qu'on fasse preuve d'une ouverture d'esprit confinant au laxisme ; rien n'est épargné, aucun répit n'est accordé au malheureux spectateur acculé quarante-neuf minutes de long dans son fauteuil, sons discordants, crissements, vrombissements, contorsions contre-nature de la voix désincarnée de la soprano Donatienne Michel-Dansac... et s'il ne s'agissait que de cela ! An Index of Metals tend ouvertement à désorienter ses victimes : là où l'auditeur lambda cherche à caler son oreille dans un schéma, un motif, pattern musical, cet opéra ne fait qu'en ébaucher des esquisses avant de les détruire jouissivement, nous perdant par la même occasion. C'est l'un des aspects de l'expérience sensorielle qu'est cette oeuvre : elle demande une attention continue et soutenue et met à l'épreuve nos nerfs, entre scènes chantées, passages minimalistes et barouf digne d'un groupe d'enfants de trois ans à qui on aurait confié les rênes de l'orchestre. Néanmoins, le chaos apparent n'est qu'illusion, car derrière se cache une très solide connaissance de la musique. Rien d'étonnant, donc, lorsque l'on apprend que Fausto Romitelli a fait un passage de plusieurs années à l'IRCAM. Malgré le fait que l'on ne puisse classer An Index of Metals ailleurs qu'en musique expérimentale (musique classique ? Rien de classique dans tout ça ! Et le mélange avec le rock progressif, comme les inclusions de guitare électrique ? Pour ce qu'il en fait...) la filiation avec les intentions traditionnelles de l'opéra existe, même énormément modernisée. Il s'agit en effet d'une tentative d'art total, mais en d'autres termes que celle de l'assemblage de la musique, du chant, de l'histoire, des costumes et décors : tout d'abord en termes d'expérience sensorielle, telle une mesure de l'effet physique du son, et d'immersion, la vidéoprojection hypnotique de Paolo Pachini étant loin d'être anecdotique, accumulant visions abstraites de métaux, murs de gratte-ciel et on ne sait trop quoi d'autre, et partie prenante de l'oeuvre qui s'apprécie difficilement dans sa globalité sans cela. Ensuite, art total car An Index of Metals se veut être une brillante réflexion sur la matière et le son, l'effet du son sur la matière ; ou comment le son devient matière, et les textes de Kenka Lenkovich, intelligemment inspirés du tableau Drowning Girl de Roy Liechtenstein où une femme blonde se laisse couler dans une soupe de miso métallique, deviennent matière littéraire modelée par la soprano. Brillant, extrêmement brillant ! pensera le public, ou du moins la part qui n'a pas quitté la salle au bout d'un quart d'heure de souffrance auditive. A noter la collaboration de Pan Sonic sous la forme de quelques samples électroniques. Définitivement une oeuvre majeure, une des plus ambitieuses qu'il m'ait été donné de voir, d'entendre et de ressentir, et parvenant bien au-delà - presque exponentiellement, serais-je tentée de dire ! - de la simple addition de la maîtrise de la musique classique, des instruments du rock progressif et d'un goût très sûr pour l'expérimentation.

13 février 2007

VIsu 1DU @ Bruxelles, 23/12/'06

(Courtesy of Mr Bender)

Cheers !

Le fromage

...

13 février 2007

Anatole Strech vs Nakamura Live

Live act from Anatole Stretch vs Nakamura @ Liege 2006



Noise music experiment '07


Noise music experiment bis

9 février 2007

Deux projets alliant guitare et ambient-drone, le

Untitled_1_2

Deux projets alliant guitare et ambient-drone, le premier pouvant être qualifié de mister Hyde du second !

Voici enfin la sortie sur Yith recordings du premier album (longtemps espéré, longtemps attendu et enfin disponible !) de Umbra, le projet de Nathan Weller (à ne pas confondre avec la foultitude d'autres projets portant ce même patronyme, que ce soit les homologues black/doom/death metal, ou encore le projet annexe de Deathpile qui avait sorti l'album "Unclean Spirit", ou bien le projet dark ambient polonais qui après l'album "Ater" s'est fait rebaptisé "Sui Generis Umbra" en même temps qu'un changement d'orientation plus experimental electro sur "Amok").

Evoluant dans un black/drone/doom ambient, les soundscapes d'Umbra sont redoutables. Des murs de guitare, nettement moins massifs et distordus que ceux de Sunn O))) par exemple, car ici l'approche est beaucoup plus proche de la dark ambient, avec son côté ouvertement morbide, sourd et climatique. Weller manie à merveille les diverses influences de sa musique pour accoucher d'une bande-son cauchemardesque, qui a le mérite de rester minimaliste et de se satisfaire à elle-même.

Un écoute valant mieux qu'une loghorrée de qualificatifs, plusieurs titres sont téléchargeables sur le site du projet , dont les deux premières démos éditées sous le premier sobriquet de "Crematorium", sorties à l'époque de manière confidentielle, et qui ne seront plus rééditées. Mais déjà , le monstre Umbra avait pris forme.

Je vous invite aussi à vous rendre sur le myspace du projet pour des titres plus récents en écoute, dont un qui sera prochainement publié dans le cadre d'un split. 

www.inumbra.com

http://www.myspace.com/inumbra

absence

De plus en plus nombreux sont les artistes "ambient" à préférer les sonorités de la guitare à celles du synthé. Parmi eux, à la suite d'Aidan Baker, on trouve Eric Kesner qui, derrière son projet The True Colour Of Blood, délivre des soundscapes flottant en suspension, des escapades oniriques qu'il a lui-même beaucoup de mal à qualifier de "dark". Basée sur l'improvisation, le son surgit de nulle part et qui séduit, sa musique fait fi des déterminismes qui régissent les "genres" et les "catégories". Influencé davantage à la fin des années 90 par My Bloody Valentine ou Pink Floyd, il s'est mis candidement à oeuvrer dans un genre dont il ignorait même jusqu'à l'existence ! Quelques éléments "dark" ont donc été rajouté mais il est évident que les expérimentations d'Eric transcendent cette approche. Le site est remarquable, très personnel, laisant à peine deviner (avec quelques liens assez explicites) les vues politico-sociales de ce monsieur qui a l'air décidément tout aussi recommendable que sa musique. Des titres en écoute sur son site, ainsi que sur le myspace. Enjoy.

http://www.tcobambient.com/largesite.html

http://www.myspace.com/tcoambient

stay morbid.

RDoktor

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6 février 2007

Project Oracle - Voices Of Oblivion

bkk024big

"Voices Of Oblivion" est le deuxième EP (téléchargeable tout comme le premier trois titres "Spiralway") de Project Oracle. L'Oracle italien en question (aka Adam One) ne change pas un iota à sa dark ambient anxiogène, traversée par un spleen lançinant rappelant les travaux de son compatriote Subinterior. C'est cette fois à un long titre de 40 minutes que nous avons droit sur le fameux netlabel Benekkea. Le visuel en noir et blanc, remarquablement exécuté, en dit déjà suffisamment sur le menu frugal de ces sonorités rampantes et empreintes de désolation. L'ouverture est assez aride, soutenue par un long drone caverneux, et quelques effets de voix ici et là, avant que des entrelacs de synthé ne viennent se mêler à l'entrechoc de résonances métalliques. Puis tout devient plus mélancolique, comme le souffle glacé sur une plaine après la bataille, avec des sonorités assez proches d'un Kammarheit ou d'un Gustaf Hildebrand, bref un côté minimal très hypnotisant. Toute l'oeuvre tient en fait dans ce jeu de cache-cache climatique, de reprises incessantes entre l'intimité obscure, le bourdonnement d'une décrépitude et les tristes envolées, ce flux et ce reflux entre lumière vacillante et ténèbres quasi monacales... et l'expérience devient bel et bien religieuse dans les cinq dernières minutes, juste avant que l'aurore ne pointe et que, peu à peu, le diurne calvaire ne reprenne ses droits.

http://www.benekkea.net/release/bkk024.htm

Adam One se cache également derrière le projet Helian, dont le EP "Sad City" est aussi disponible en téléchargement sur Benekkea. Beaucoup plus proche d'une certaine école du doom dépressif (Katatonia, Anathema), les guitares plaintives nous tirent vers un autre voyage introspectif... A découvrir !

http://www.benekkea.net/release/bkkn001.htm

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RDoktor

6 février 2007

Kroniks

BLAKR LES Live Rituals (412 Recordings)

V/A AURAL ATROCITIES VOL 1 (412 Recordings)

412 recordings est un micro-label anglais évoluant sous la houlette de Rob Blackwel, que l'on retrouve ici d'abord avec son projet principal BLAKR, influencé principalement par las scène black industrial (MZ 412, Melek Tha...). Le concept des Live Rituals est iveul en diable puisqu'il consiste en trois improvisations one take réalisées la nuit du 06 juin 2006 (le jour de la Bête !), ce triplé de six nous ayant valu aussi un remake dispensable de La Malédiction au cinéma ou encore un album live de Lustmord. L'artiste s'est immergé dans le terrible secret de ses machines entre 4h12 et 6h06 min et 6 secondes (montre en main !), tel Aleister Crowley au Caire, lorsqu'il écrivit sous la dictée supposée du fameux démon Aiwass. Musicalement, si l'on passe une inévitable production plutôt "raw" (et alors? me direz-vous, ce à quoi je répondrai: ben oui...), ces titres sont très réussis, avec d'emblée le plus noisy des trois, s'ouvrant sur un célèbre dialogue du film anglais "Les Vierges De Satan" avec Christopher Lee. Les saturations à la MZ 412 sont assez facilement reconnaissables (voix y compris), le tout tourne très bien d'un bout à l'autre. Le plus intéressant reste à venir, avec deux autres plages nettement plus atmosphériques. Un vent réfrigérant souffle sur nos coeurs, tandis que le Soleil court se cacher derrière d'épais nuages fuligineux. L'enfer s'apprête à faire son entrée sur terre, un horde de démons au mépris certain de l'humanité va bientôt régner sur ce qui jadis fut nos tombeaux. Tout le potentiel démoniaque de cette autre Nuit de Walpurgis, tout l'influx satanique des forces mises en oeuvre, est ici savamment restitué à travers quelques soundscapes de haute volée. Dans un tout autre style, la compilation "Aural Atrocities" est dédiée au harsh noise le plus haineux. Pas de compromis, mais la certitude d'une trépanation douloureuse, ici orchestrée par quelques noms les plus redoutés de la scène, comme la noise horrifique de Gunt, le chinois de Torturing Nurse ou encore Cryptic Weevil. Les deux meilleurs titres, loin de tout ce bruit et cette fureur, sont signés Plague (pour le coup très death ambient) et Pig Molester, parce que proposant une noise plus construite. A signaler que Slut Kull, le projet total noise de Rob, fait ici aussi une apparition. Précisions que ces disques sont des éditions limitées à 23 et 12 copies seulement ! RDoktor.

http://www.myspace.com/blakr

http://www.412recordings.com/

www.amorfsounds.tk

20.SV "Insects" (Autumn Wind Productions)

insectscover2

Tout d'abord, il convient de s'attarder sur la provenance géographique de 20SV: ce n'est pas tous les jours que l'on a l'occasion d'écouter de la pur noise industrielle venue du Liban. L'exotisme mis à part, il faut dire que ce projet est totalement isolé en dedans de ses frontières, et que c'est grâce au label suédois Chtulic Dawn (éditeurs de ses innombrables cassettes) puis à l'américain Autumn Wind (rééditeur de ses cassettes en éditions cd somptueuses) que l'on doit de connaître 20 SV aujourd'hui. Et on aurait eu tort de se priver d'une telle découverte, le projet de Xardas, non content de faire trembler les murs de Tripoli (inutile de dire qu'il a déjà eu pas mal d'embrouilles avec la censure religieuse locale), nous régalant de ce qu'il autodéfinit comme "industralized post apocalyptic bio-nuclear radiative frequencies". Point d'arabisations politiquement orientées à la Muslimgauze, donc. Eminemment toxique, 20 SV propose ici, suite à l'excellent album "Acid Vomit.Human Genocide ", un concept qui pousse les fréquences harsh bruitistes hautement radioactives dans ses derniers retranchements. Alors que "Acid Vomit " nous ménagait encore sur quelques plages plus ambient, avec un dernier sursaut de mélodie arraché à l'humanité comme la rouille sur un tank à l'abandon, "Insects" est une attaque sensorielle interrompue, on croule littéralement sous les drones incisifs qui nous traversent d'une tempe à l'autre comme le dard décérébrant de ces insectes cyclopéens, dont la férocité et la voracité exponentielles nous ramènent aux plans les plus épiques d'un "Starship Troopers" , bien qu'encore plus gorissime. Perdus en plein désert, les monstres insectoïdes surgissent devant nous, hors des dunes comme le dernier fléau qui aura raison de notre race. Tous au bunker ! RDoktor.

http://www.myspace.com/20sv

www.autumnwp.com

Album_by_gerostenkorp

GEROSTENKORP - Le mécanisme de l'aube (OPN/Cauldron)

Gerostenkorp est le projet musical de notre concitoyen respecté Gero (paracommando à ses heures perdues), que l'on retrouve ici pour un premier album sur OPN/ Cauldron music, par ailleurs label de Stephane F., anti-paranoïaque notoire ayant été purgé du complexe depuis peu. Derrière une esthétique sensuelle et raffinée, et des intitulés d'une grande force poétique (précisons que l'album rassemble du matériel composé depuis 2002), Gero semble peindre avec des sons minimalistes, ou plutôt dépeindre... des paysages dont les influences primitives et africanisantes nous laisse admirer la beauté sauvage et désolée, tandis que des animaux de métal s'éveillent au coeur de cette étrange savane. Aux saveurs hypnotisantes, les soundscapes oniriques et tribaux me rappellent beaucoup les premier travaux de Blink Twice (notamment son premier album " Other Locations" sorti au milieu des années 90 sur le petit label allemand Broken Seal). Du martèlement de "Coeur d'Ebène", en passant par le rythme soutenu de "Afrikindian Mozolè", les sonorités envoutantes du projet déchaîne une course intrépide, celle de sensations authentiques libérées sur notre épiderme criblé et frissonant. Quelques réminiscences vidna obmaniennes ça et là épaississent la teneur du rêve, dont le voile fragile sur nos yeux est détrempé par les quelques gouttes d'une mousson qui s'annonce fertilisante au fil des morceaux. Les arrangements très maîtrisés et la production irréprochable font de ce coup d'essai un coup de maître absolu. L'album se conclut par un titre live enregistré en juillet 2005. Une aube s'éveille sur un continent musical riche et beau comme le jour. RDoktor

http://gerostenkorp.cjb.net/

mz412_infernal

MZ 412 " Infernal Affairs" (Cold Meat Industry)

Annoncé comme le messie (ou plutôt l'Antéchrist) puis retardé, voici enfin la nouvelle offrande sulfureuse de MZ 412, un album que vous avez sans doute par ailleurs déjà écouté, et que vous avez déjà par conséquence loué ou mis au banc selon vos convictions personnelles. Pour les autres, sachez que ce nouvel opus des plus terribles représentants du "true swedish black industrial" (un style crée pour eux-mêmes) marque une évolution notable dans le style, et n'entretient que peu de rapports avec le Domine Rex Inferum sorti précédemment (je passe sur le très bon "Live Ceremony" dans un versus avec Folkstorm), en guise nous disait-on, de mise en bouche. Ici, le côté rituel et rampant a été évincé au profit de ce qui n'a du reste jamais cessé de faire la marque de la Bête suédoise: des textures ambient noise vibratoires et suffoquantes créées à base de saturations de basse ou de synthé, épicées ça et là de quelques samples sortis tout droit de l'Enfer. A ce jeu là, force est de reconnaître pourtant que l'album est en dessous des fers de lance de la formation, comme le somptueux "Burning The Temple Of God" et "In Nomine Dei Nostri...", une époque maudite des dieux inférieurs (se fermant donc bel et bien avec "Nordik Battle Signs") où la parentée avec le scène black metal se voulait sans doute plus évidente et le délire satanique total (et donc forcément jouissif). Ici, le minimalisme abordé par Domine... continue à se lire sur le visage du monstre (une pochette dont il faut quand même souligner la relative médiocrité, même si le rendu de la frontcover est passable, une image de crânes dénuée d'inspiration vient tout gâcher, et dire qu'ils en ont même fait un tee-shirt! ), la musique s'écoute avant tout comme un concentré d'influences issues des projets annexes du sieur Nordvargr. Un peu de Tordhoid par ci, de Folkstrom par là... sans compter les apports de ses compagnons de cérémonie (des relents totalement ambient à la Beyond Sensory Experience)... ce Tribunal Infernal siège dans une sorte de transition, se rend allégrement coupable lui-même d'une mutation inévitable. MZ a décidément muri, et même s'il reste un maître inégalable dans les arts noirs industriels (des réussites comme "Point Of Presence" ou "Mourning Star" l'attestent toutjours aussi bien), il encaisse ici le contre-coup de l'artiste qui se réinterroge sur lui-même. Reste à savoir ce que cette bien trop sombre confrérie nous réserve pour l'avenir. RDoktor.

www.coldmeat.se

www.myspace.com/mz412

GRUUTHAAGY "Suicide Frequencies" (Smell The Stench)

Originaire de Croatie, Gruuthagy brigue peu à peu un statut culte dans l'underground, avec déjà un nombre impressionant de sorties à son actif, dont pas mal de collaborations et de split releases. C'est que ce projet solo de Rev Kktz a une personnalité bien à lui, et un son/style musical assez original et efficacement maîtrisé que l'on pourrait à gros traits définir comme de la "doom electronics", pendant électronique supposé du doom métal (le style le plus lent, pesant et occulte du spectre chevelu). "Suicide Frequencies" date déjà de 2004. Sur une base résolument minimaliste, Gruuthaagy décoche ici trois longues plages (d'une douzaine de minutes environ chacune) totalement hypnotiques, construites en trois mouvements assez monolithiques. S'élaborant sur des sonorités dépressives, "One Last Sacrifice, ode to infinity" nous ferre d'emblée dans la progression de son rythme enveloppant. On y ajouterait volontiers des images au ralenti d'un documentaire sur la dévastation d'un tremblement de terre, les familles séparées pleurant leurs proches exhumés des décombres. C'est l'esprit qui est avant tout sollicité chez Gruuthaagy, votre âme aura tôt fait de lui appartenir. Des couches progressives de sons achèvent de nous maintenir la tête dans ce bain de sinistrose salutaire. Le kali yuga remix de "Necrophisics" nous entraîne encore un peu plus loin, avec la répétition d'un borborygme menaçant, telle une antienne de Cassandre annonçant un désatre imminent: l'éboulement en grands fracas de nos facultés pyschologiques. Accompagné d'une boîte à rythme au laconisme terrifiant, on se raccroche aux sonorités malsaines comme à une couverture cannibale, à la merci d'un sentiment de froideur intérieure persistente. Ce ne sont pas les cris d'orgasme déchirant à l'ouverture de "Salamander The Poet" qui nous apaiseront: s'en suit le titre le plus puissant de cette galette, avec ses lignes de basse distordues et son emphase digne d'un score de film d'horreur. Beaucoup plus percussif et rythmique, ce dernier titre nous fait convulser après que les deux premiers se soient assuré notre possession. Publié sur Smell The Stench, le DIY label par excellence, inutile que l'album se décline das un packaging fait main, l' artwork se réduisant à un feuillet photocopié en noir et blanc, tandis que le cd-r gravé se passe bien du moindre sticker. Recommandé ! RDoktor.

http://www.gruuthaagy.tk/

http://www.myspace.com/gruuthaagy

MORKERMANNEN "The Process Of Decay" (Amorf)

Promu valeur sûre de la scène death industrial suédoise, après un album terrifiant sorti sur le label Blunt Object ("Hell On Earth") et un split avec les américains de Steel Hook Protheses tout en saturations morbides, Morkermannen vient faire un petit tour sur le micro-label de notre administration violette adorée, à savoir "Amorf", pour quatre titres apocalyptiques sur un 3"cdr par ailleurs déjà sold out au moment où vous lirez ces lignes. Best seller de ce petit label aux sorties toujours très intéressantes, il valait bien que l'on s'y attarde (surtout que perso je l'adore, donc ça tombe plutôt bien, non?). La plage titulaire nous propulse d'entrée dans un univers saturé de cauchemars, avec un déchaînement de décharnements, de distorsions abrasives et de hautes fréquences. L'hiver nucléaire est bel et bien à nos portes. La tonalité lourde et doomish de l'ensemble rappelle naturellement les meilleurs travaux de Steel Hook Protheses, le côté fétichiste médical en moins, Deadwood ou les titres les plus harsh de Stratum Terror (pour citer deux compatriotes). La menace se pare rapidement d'une armure de combat et d'une bestialité toute belliqueuse sur le titre suivant "born a wolf" avec quelques voix vomitives et totalement inhumaines, pour ce qui a tout pour devenir un vrai classique de death industrial ultime. Plus climatique, "Abattoir" nous abandonne dans une chambre froide où le temps lui-même semble frigorifié, où notre coeur transi s'arrête même de battre. Le dernier titre "Starkicker" est aussi le plus intéressant, de par sa direction plus variée, mettant en valeur les voix avec une efficacité redoutable. La preuve encore que le label d'Anatole se veut très ouvert. A réserver plus aux misanthropes qu'aux nihilistes, ainsi qu'aux amateurs de sensations fortes.

RDoktor

5 février 2007

Work in progress.

Voila, n'hésitez pas à jeter un oeil dans le carnet de photos. Un petit aperçu de mes derniers travaux en dessin, un carnet au format A4 de recherches. C'est en relation avec certains textes que j'ai écris récemment, et cela aboutit à des travaux en plus grands format.

Je ne sais pas si vous allez avoir le courage de tout lire/regarder, quoi qu'il en soit si c'est le cas dites moi ce que vous en pensez ;)

neomini

architruc

Et pour les textes ^^


        La tête était engourdie par toute cette immense structure qui dépassait par l’arrière du crâne, développant des rhizomes denses et incisifs.

Penchée sur le coté, après la fin des bruits. Etendu dans les draps jaunes et tièdes. Les yeux ouverts sur un vide effroyable, une solitude qui se traîne, qui éclate dans le noir. Elle vous dépossède, vous dépouille, aspire par vos narines et vos oreilles. La bouche est restée fermée pour garder la langue humide.

C’est le petit renfoncement que forme cet espace. L’interstice qui se déploie et envahit tout d’abord les courants d’air, puis les replis des couvertures, le grain des murs.

Vibrant, et chuchotant de sa membrane, cette peau glissante et veinée en relief. Parfois imbriquée dans des morceaux de pierre lisse glacée. Par endroit vous pourriez racler et décrocher quelques particules à glisser sous vos dents pour en sentir la consistance précise.

Mais tout à présent rappelle l’organe à ses sens, cette impossible frontière, une main crispée sur la joue.

Voilà que les moellons cèdent, leur calcaire blanc pâle friable se repend sur le sol en fines miettes. Ce ne sont pas les murs qui se rapprochent, mais l’extérieur qui éclate. Les rues, les lampadaires blafards, les pilonnes électriques, toutes ces façades faites d’images.

Elles rampent. Elles rentrent…


J’ai rêvé de deux choses. J’étais l’agent d’une société qui me payait pour me rendre dans des zones sous développés afin de stériliser les populations pauvres en échange d’argent. Et d’un consortium de multinationales sous l’égide d’un gouvernement unitaire des pays industrialisés qui menait des actions militaires, une guerre de l’écologie, avec des morts et du sang, afin de détruire les installations polluantes des entreprises hors la loi.

J’ai les membres tordus, je me suis contorsionné dans ces draps trop lâches, en attendant que le réveil sonne une fois qu’il aura atteint son compte juste. Une fois que le signal s’est déclanché il me faut quelques instants d’une somnolence passive pour que je trouve la présence d’esprit qui me fera observer l’heure sur une valeur aléatoire.

Je me lève, nu, parcours l’appartement glacial, me dirige vers les toilettes, j’urine assis sur la cuvette la mine renfrognée. Dans la salle de bain je commence par me laver les mains, puis j’examine mon corps, j’ai toujours du mal à supporter toutes les petites écorchures, les peaux trop sèches ont souvent quelques problèmes de ce genre. Lorsque l’eau coule sur moi et que je me suis savonné, je reste un long moment, l’épaule gauche appuyée sur le carrelage de la paroi à sentir couler l’eau tiède sur moi.
Une fois sortit de la douche j’enlève les cheveux pris dans la grille qui barre la bouche d’écoulement puis je me lave à nouveau les mains.
Je me sèche consciencieusement en utilisant une serviette pour les cheveux, une pour le corps et une dernière pour les pieds.
J’ai
aussi rêvé qu’une jeune fille moche, habillée en beige voulait entrer dans mon appartement.


  La seconde d’après il n’y a plus rien. Tout ceci s’efface en un battement de cil. La tête pense que ces choses n’apparaissent que dans les désynchronisations. Le temps est une valeur vibrante, un rythme qui vit entre une dose d’exactitude et un décalage. La tête pense que les places que laissent le manque de correspondance entre les temps locaux permet un foisonnement chaotique. La tête pense que l’on ne devrait pas essayer d’unifier le temps. La tête pense que nous allons tous payer un prix élevé pour ce genre de quête absurde. La tête préfère la physique des quanta même si elle sait qu’au fond cette théorie éclatera bien un jour en sanglots.

   

   L’injection d’adrénaline tétanise ma tête et interrompt la plupart de mes pensées. Ca m’apprendra à ne regarder que sur la gauche lorsque je franchis un passage piéton. Le vélo est arrivé super vite et il a failli me percuter. Voilà, ça aurait pu être une voiture, un camion, mieux, un bus chargé d’une population mixte, des vieux, des lycéens et des immigrés.

Je remonte le col de ma veste, ajuste une nouvelle fois mes gants et je continue à marcher d’un pas décidé.

J’essaye de regarder rapidement les reflets lorsque je marche à coté d’une vitrine, je voudrais observer quelle allure je peux avoir, si ma coiffure est correcte, si mon dos est droit, mais je marche décidément trop vite.

Lorsque je regarde le sol je voudrais ne pas penser à toutes les lignes qui strient les différents matériaux qui le composent, je voudrais ne pas penser à ces gens qui ne réussissent pas à poser un pied sur ces lignes, je me laisse piéger par les routines que peut prendre ma tête lorsque je ne lui donne rien à ronger. Le matin je n’ai jamais rien de spécial.

   

N’entends elle pas le son crépiter ? Chaque affleurement, milligramme qui voit les contours de plus en plus nets. Elle sent son corps secoué par saccade avec le souffle du vent. Le hurlement, long et éraillé, celui d’un homme à qui l’on aurait tout arraché, semble venir du fond de la terre. Une gorge noire et nouée, et une surface de milliers de marches, chaque pas s’enfonce comme une pointe. Elle pourrait marcher des heures mais l’intensité de la tessiture vrombissante l’oblige à marquer quelques pauses pour retrouver ses esprits. La tête est sure de pouvoir s’enfoncer par delà ce ridicule pays. Contempler à nouveau l’horizon. La tête à perdu cet horizon, il à été remplacé par un infini, et elle, voit, l’atroce disparition des bordures.

    Hyènes, Folie, Art Martial. Voilà, les trois premières choses qui me viennent à l’esprit quand je regarde mon bureau. Il est noir, en métal, percé de trous sur chaque cotés et au milieu couvert par une peau en cuir. On y remarque une foule désordonnée d’objets de toutes tailles et utilités, des saletés, des toutes petites diodes transparentes, une pince crocodile, un vieux tube de célestene, quelques télécommandes, des feuilles sans doute très importantes, du courrier qui ne sera jamais ouvert, des objets démembrés.




30 janvier 2007

Bienvenue sur le blog 1DU!

Après des mois de tergiversations, (un site? un webzine? on s'en branle?), nous en sommes arrivés à la solution la plus évolutive et finalement la moins contraignante pour faire vivre le secteur 1DU hors des murs de Parano.Be, ce blog collectif! Pour accrocher vos oeuvres visuelles (dessins, photos, graphismes...), faire connaitre ce que vous avez dans les oreilles (reviews de CD et de concerts), installer de jolis lecteurs youtube et dailymotion de ce que vous nous jugez indispensable d'écouter et voir et faire de chouettes albums-photos de vos festivals, concerts, soirées 1DUsiennes!

*Ready? Fight!*

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